Voilà 5 ans, début mai 2016, je me lançais dans l’aventure de la généalogie professionnelle. Une aventure faite de hauts, de bas, de doutes, de certitudes, de remises en question et finalement de rencontres toutes plus enrichissantes les unes que les autres. Il y a 5 ans, je ne savais pas où aller me mener ce chemin, et c’est finalement ce chemin qui est venu à moi.
Lorsque j’ai lancé mon activité, ma préoccupation était moins de trouver les ancêtres des gens que de les aider à s’inscrire dans leur puzzle familial. Autrement dit, ce qui me tenait à cœur, au-delà du dossier de recherches que je remettais, c’était ce que la personne qui me l’avait commandée allait en faire. Je ne me suis jamais considéré comme un vendeur de service ou un marchand d’histoires. Pourtant, d’une certaine manière, j’ai pu jouer ce rôle parfois : je ne le regrette pas, évidemment, mais lorsque ce fut le cas, ce n’est clairement pas là que je me suis le plus épanoui.
Lorsque j’ai lancé mon activité, mon objectif était en fait de permettre aux gens qui me faisaient confiance de trouver du sens. Je l’ai souvent prêché, je l’ai souvent plaidé : le passé se conjugue au présent. En soi, constituer sa généalogie pour l’accrocher au mur, ce n’est pas forcément le plus exaltant. En revanche, faire résonner l’histoire de nos ancêtres avec la nôtre, établir des ponts, des passerelles, des connexions entre les générations passées, présentes et même futures : voilà ce qui a toujours été le moteur de ma pratique. Débusquer le sens, le mettre en lumière, et avancer.
C’est pour cela que, dès le lancement de mon activité, j’avais réfléchi à pratiquer, au moins en appui, l’analyse transgénérationnelle. Mais je me suis en réalité rendu compte que la psychogénéalogie n’est pas un outil qu’on sort du chapeau en mode : « tiens, et si on essayait ? » Je ne l’ai jamais considéré comme tel mais j’avais sous-estimé l’importance de l’expérience : à l’image des psychanalystes qui ont l’obligation de pratiquer une analyse avant de pouvoir exercer, je me suis attaché à être moi-même le cobaye de mon histoire familiale.
En 5 ans, j’ai donc accumulé du sens, de l’expérience, de l’expertise même, et j’ai construit une pratique que j’ai testée autour de moi. Vraiment à la manière de l’artisan qui façonne à partir de tel ou tel matériau. J’ai appris. J’ai énormément appris sur la généalogie, sur la psychologie, sur le rapport au monde, sur le rapport à la famille, et surtout sur moi. J’ai énormément appris car j’ai surtout énormément vécu… Et je crois qu’on a tendance à trop souvent l’oublier, en tout cas à trop souvent le négliger : vivre est la meilleure des formations et la meilleure des expériences.
C’est avec une certaine bienveillance que je repense à la naïveté de certains de mes projets que j’avais alors en tête il y a cinq ans. Ils n’étaient tout simplement pas mûrs. Aujourd’hui, ils le sont assurément. C’est pourquoi je reste évidemment généalogiste professionnel, mais clairement engagé sur la voie de l’analyse transgénérationnelle.
L’analyse transgénérationnelle…
Études des dates, approche numérologique, analyse des prénoms, des noms, et des lignées, identification des blocages, résolution de conflits transgénérationnels, interprétation des rêves… : oui, mon travail change sur la forme, mais sur le fond, en vérité, pas tellement. Je reste convaincu que la généalogie est une clef de voûte essentielle dans la résolution de nos névroses, de nos problématiques de vie et qu’on sous-estime toujours trop le poids du passé. Alors j’ai réfléchi au poids des étiquettes : que suis-je finalement ? Un généalogiste professionnel ? Un coach de vie ? Un psychogénéalogiste ? Un auteur ? Un rêveur ? Je crois que la réponse est inscrite depuis bientôt 31 ans en moi : je suis Guillaume Chaix et j’ai juste envie de contribuer, à ma modeste échelle, à rendre quelques chemins plus éclairés, plus faciles à pratiquer, plus beaux aussi. Plus qu’une envie, c’est un honneur de penser que je puisse y parvenir.
Vous l’aurez compris, c’est une vision humaine, presque une philosophie de vie que je loue et que je chéris. La généalogie n’est selon moi pas une fin, mais bien cette petite (ou grande) porte d’entrée de l’être que je vous invite à franchir avec plaisir, détermination et surtout une bonne dose de courage. Je l’écrivais il y a 5 ans, je réitère aujourd’hui avec plus de conviction encore : partir à la rencontre de ses ancêtres, c’est d’abord et surtout partir à la rencontre de soi-même… Exactement à l’image des premiers mots de la citation de Claude Lévi-Strauss, qui orne l’entrée de mon site :
Claude Lévi-Strauss
Chercher ses racines, c’est au fond se chercher soi-même : qui suis-je ? Quels sont les ancêtres qui m’ont fait tel que je suis ?
Et si cette porte ne vous tente pas, je vous souhaite de découvrir et d’ouvrir toutes celles qui vous mèneront également sur votre chemin intérieur !
Et pour celles et ceux qui souhaitent en savoir plus et qui seraient même intéressés par mon travail : n’hésitez pas à m’envoyer un message sur mes réseaux sociaux ou via le formulaire de contact ou directement à : lgda@outlook.fr.
Désolé d’avoir été long : en cinq ans, j’ai moins publié sur mon blog, donc je me rattrape à la moindre occasion !
Bonne continuation sur ce chemin Guillaume.
Je complète avec une autre citation, de Carl Gustav Jung : « Ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin ».
Amicalement.
Isabelle
Isabelle, mais oui, tellement ! Merci pour ces mots inspirants, les ouvrages de Jung n’ont de cesse de m’accompagner depuis de nombreuses années déjà… Au plaisir de vous lire !
Guillaume