De la généalogie à l’écriture d’un livre

Vous le savez peut-être, l’écriture demeure ma véritable passion, celle qui anime tous mes projets depuis presque toujours. Qu’ils soient musicaux, historiques – j’ai un M2 d’Histoire moderne et contemporaine et un DU de Généalogie familiale, journalistiques – eh oui il m’est arrivé d’écrire de nombreuses chroniques d’actualité et aussi musicales, puis de réaliser aussi quelques interviews -, généalogiques – mon blog -, littéraires – ce projet de livre ! -, mes travaux ont tous pour dénominateur commun le fait d’écrire, de raconter des histoires.

Il y a deux ans, j’ai fait la découverte de plusieurs lettres, au fond d’une boîte en bois, écrites par un oncle d’Amérique dans la seconde moitié du XIXe siècle. Cet oncle n’est autre qu’Etienne Brunet, le frère de mon arrière arrière grand-mère. Natif de Saint-Sorlin-d’Arves, il quitte son pays natal en 1858 pour rejoindre la Californie. Une histoire extraordinaire, un destin hors du commun et surtout des lettres comme témoignages exceptionnel d’une vie vouée à tomber dans l’oubli.

Bien qu’ortographiés de manière hasardeuse parfois, les mots d’Etienne ont tout de suite résonné en moi de manière troublante : dans les minutes qui suivirent leur première lecture, l’idée d’écrire un livre me vint. C’est ainsi que, pendant deux ans, j’ai mûri ce projet, tenté plusieurs choses. Au départ, le livre devait être une étude historique pure et dure. D’autant que l’histoire ne s’arrête pas à celle d’Etienne : parti avec trois habitants de Saint-Sorlin en 1858, il est rejoint par son petit frère Joseph en 1874. Joseph qui, en plus de suivre les traces de son aîné, a fait la guerre de 1870 et, découverte de taille dans mes recherches, a été retenu prisonnier pendant environ huit mois dans les prisons allemandes. L’intérêt d’écrire un livre dépasse donc largement le simple intérêt  généalogique.

Mais au bout d’un certain temps, je me suis senti enfermé dans une démarche purement historique : style froid, des notes de bas de page noyant le récit dans des sources toutes plus intéressantes les unes que les autres mais sans lien direct avec l’histoire que je racontais. Je décidai alors de reprendre à zéro et de partir sur un roman avec dialogues et intrigues en tout genre : effet inverse, en relisant les quelques vingt pages écrites, j’avais l’impression de dénaturer l’histoire d’Etienne. Puis, après réflexion, après maturation, le style de mon livre se révéla à moi naturellement. Écrire en se plaçant du point de vue d’Etienne, restituer ma vision d’Etienne, ma vision de son histoire : voilà la vraie ambition de mon récit. Pas de dialogues ou très peu, récit intime mêlant projections personnelles, intuitions intimes, zones d’ombre et, évidemment, faits historiques.

En fin d’ouvrage, fidèle à ma démarche, je souhaite proposer les lettres de mon grand oncle telles que je les ai découvertes, à l’état brut. L’idée étant que chacun-e se construise une vision d’Etienne, de son histoire et de son parcours. Mon livre n’est donc ni une étude historique, ni un récit généalogique pur, ni un roman inspiré de faits réels, il est plus une invitation à se mettre dans les yeux d’un homme à une époque donnée. Ni plus, ni moins. Si l’histoire de mes oncles d’Amérique peut trouver un écho chez celui ou celle qui me lit… le contrat sera largement rempli !

J’espère vous le proposer dans le courant de l’année 2017 : ayant terminé sa rédaction, l’heure est maintenant aux relectures, aux mises en forme et à la recherche d’une maison d’édition aussi.

Je ne manquerai évidemment pas de vous tenir au courant.

A très bientôt.

 

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