En voilà une question intéressante. La généalogie génétique, tout le monde commence à en parler mais de quoi s’agit-il ? Outre l’argument médical et judiciaire, la loi française ne permet pas de mener des recherches génétiques, et encore moins à des fins généalogiques. Pour autant, d’autres pays comme l’Angleterre, les Etats-Unis ou encore la Suisse, autorisent la recherche génétique et plusieurs sociétés commerciales vous proposent de savoir si vos ancêtres étaient Vikings, Celtes, Germains… Présenté comme ça, c’est alléchant, avouez que c’est classe de se dire que Ragnar Lothbrok est votre numéro Sosa je ne sais pas combien.
Outre l’intérêt de la recherche, on vous propose ensuite la publication de vos résultats dans une base de données, à laquelle vous avez par ailleurs accès, afin de vous permettre de vous mettre en relation avec vos cousins aussi testés.
Bien sûr, n’est pas descendant de Celtes qui veut, le test génétique a un coût : comptez plusieurs centaines d’euros. Contre quoi vous recevez une sorte de coton tige avec lequel vous recueillez un échantillon de votre salive – en mode Les Experts oui, c’est un peu ça. Ensuite, vous renvoyez le test à la société par laquelle vous êtes passée et vous attendez les résultats.
Bon, pour l’heure, je suis toujours réservé quant à l’intérêt véritable de ces tests : je ne dis pas que la généalogie génétique n’a pas d’intérêt, bien au contraire, je pense même que c’est l’avenir et que ça ouvre des perspectives vraiment essentielles à la pratique future de la généalogie mais pas sans encadrement stricte de la loi. Savoir que mon ADN sera ensuite la propriété en quelque sorte d’une société commerciale ne m’enchante pas. Alors oui le packaging est sympathique : grâce à la base de données constituée, vous retrouvez un cousin au Mexique – du moins, en théorie. En attendant, qui sait ce que deviendront les études ADN dans 10, 15, 20 ans ? Sans tomber dans la paranoïa, mais pour le coup, analyser son ADN expose également toute votre famille – ascendants et descendants – : ce n’est donc pas seulement un acte personnel.
Bien que cela m’intéresse vraiment beaucoup, je ne suis pas encore suffisamment rassuré sur l’utilisation des données recueillies et il me semble qu’un cadre légal, éthique et moral – rien que ça – doit vraiment être posé pour permettre de mener des recherches génétiques au service de la généalogie.
À ce propos, je vous renvoie à l’excellent Généalogie et génétique de Jean Chaline, aux éditions Ellipses.
Bonjour Guillaume,
Pour compléter mais je suppose que tu connais.
http://www.rfgenealogie.com/s-informer/infos/nouveautes/selon-l-adn-la-normandie-n-est-pas-tant-peuplee-de-vikings
Bonne journée à toi
Salut Florence,
Merci pour le partage du lien, que je connaissais, mais qui permettra sans aucun doute à d’autres de le découvrir 🙂
Et je suis tout à fait d’accord pour dire que le cadre législatif actuel en France est tout à fait inadapté et ne répond en rien aux attentes et aux espoirs que peut susciter les études génétiques, dans un cadre généalogique et évidemment pas que…