V comme voyager avec la généalogie, tu déconnes ?

…Bon, je concède que j’ai peut-être un peu survendu ce billet. Vous en jugerez par vous-même dans quelques minutes. L’idée, c’est en effet de dire que par la généalogie, on peut voyager. Selon l’INSEE, près de 40% des enfants nés entre 2006 et 2008 ont au moins un grand-parent issu de l’immigration. Cela pour dire qu’il y a quand même de fortes chances pour qu’au fil des recherches, vous découvriez des ancêtres venus de pays ou de régions dont vous n’aviez aucune connaissance. Sans même parler d’origine, la migration d’un ancêtre ou d’un de ses frère/sœur vous fera voyager de la même manière. Les probabilités sont quand même très fortes. Moi-même qui pensais que de mon côté paternel, a priori très implanté dans les Arves, je n’allais pas être amené à m’intéresser à d’autres communes, j’ai été surpris – agréablement – de constater qu’un certain nombre de mes aïeux viennent du Dauphiné – de l’Oisans plus précisément – ou d’autres communes de Maurienne. Ils ne sont certes pas majoritaires mais cela suffit pour explorer d’autres fonds et ouvrir d’autres perspectives de recherche.

C’est là le double-emploi du titre de mon billet du jour : voyager géographiquement, physiquement, et voyager… dans les archives ! Vous ne l’aviez pas vu venir celle-là, si ?

  • Vos vacances n’auront pas la même saveur

Quand vous vous arrêtez en vacances dans un coin de France ou d’Europe, ou du monde, qui ne vous inspire pas vraiment, tout change quand vous savez qu’une partie de vos ancêtres y ont vécu. « Non mais c’n’est pas si mal en fait » eh oui, vous deviendrez peut-être même chauvin – à propos du chauvinisme primaire, Brassens a déjà tout dit à travers sa Ballade des gens qui sont nés quelque part. Pause musicale, écoutez bien les paroles !

Ceci étant, la généalogie vous poussera peut-être même à voyager pour justement aller voir de vos yeux les lieux dans lesquels ont vécu celles et ceux qui vous ont précédé. Si je dois cartographier pour ma part tous les lieux d’origine de mes ancêtres, je crois que j’en aurai pour une vie entière à tout parcourir : à peu près tout le Sud de la France (Pyrnées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Gard, Lozère, Hérault), la Savoie – ça, je connais -, l’Isère, la région parisienne, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, l’Algérie…

Avant de voyager, vous pouvez déjà voir à quoi ressemblaient les paysages de vos ancêtres à travers Internet et aussi les cartes postales anciennes – attention, la cartophilie est un virus très contagieux.

  • Découvrir de nouveaux fonds archivistiques

Au-delà de voyage en tant que tel, c’est toujours particulier de changer de commune pour parcourir d’autres fonds d’archives : pour avoir énormément travaillé sur Saint-Sorlin-d’Arves et mes ancêtres paternels – je navigue dans les fonds de Saint-Sorlin comme personne – me retrouver dans une nouvelle commune nécessite toujours un petit temps d’adaptation : je pense surtout aux registres paroissiaux quand je parle d’adaptation, dans lesquels nous sommes vraiment tributaires de l’orthographe du curé.

Enfin, changer de commune, de région, parfois même de pays, ouvre souvent, de fait, de nouveaux fonds archivistiques. Pour le plus grand bonheur des généalogistes… ou pas ! Car très souvent en effet, le généalogiste est vite limité par Internet, arrive alors la frustration de ne pouvoir se rendre sur place.

Vous n’avez plus qu’à vous y rendre ou à attendre que les fonds soient numérisés : pour ma part, j’attends depuis le début de mes recherches généalogiques l’état civil et les registres paroissiaux des Hautes-Pyrénées. Mais comme tout vient à point à qui sait attendre, les registres paroissiaux viennent d’être mis en ligne en avril dernier. Là, il faut du café, du temps et le plaisir viendra de lui-même !

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2 commentaires

  1. Toujours très bien, Guillaume, sur le fond comme sur la forme avec en plus un cadeau aujourd’hui (Tonton Georges). Je n’ai pas vraiment voyagé même virtuellement avec ma généalogie. Cela explique peut-être pourquoi je suis casanier (tiens, je fais de la psycho-généalogie). Sinon, je suis bien d’accord avec la chanson de Brassens, notre oncle à tous (je fais aussi de la sentimentalo-généalogie). Comme lui, j’ai un peu de mal avec le chauvinisme, je suis né quelque part et je n’en suis ni fier, ni honteux (seulement heureux quand même, comparé avec d’autres pays et d’autres époques).

    1. Bonjour Raymond et merci pour ton commentaire qui m’a fait sourire. Oui, le chauvinisme n’a aucune espèce de sens !

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