O comme organiser sa généalogie, c’est vraiment obligé ?

Organiser sa généalogie ? Ben écoutez, on l’a déjà évoqué, et malgré le fait que je sois réfractaire à tout type d’obligation, je suis forcé de reconnaître qu’être organisé, c’est quand même mieux. Surtout en généalogie. À moins que vous ayez une mémoire défiant toute concurrence et que vous avez la capacité fabuleuse de tout retenir, l’organisation reste un de vos meilleurs alliés et trouve sa place entre la patience et la rigueur.

Non sérieux vous verrez au fil de tes recherches que classer vos documents n’est pas qu’une question de maniaquerie, c’est aussi essentiel à la réflexion et aux recherches que vous êtes en train de mener. Bien que tout soit numérique, j’ai personnellement besoin de formaliser mes recherches sur papier – c’est mon côté old school – donc je vous laisse imaginer la liasse que je peux accumuler sur mon bureau, qui ressemble à un chantier organisé – en apparence on appelle ça un bordel – mais je ne suis pas certain d’être une référence dans le domaine.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, chacun s’organise comme il veut, le but étant de ne pas mener trois fois le même type de recherche, s’étonner à chaque fois de vos découvertes alors qu’il y a 6 mois, vous vous émerveilliez déjà face à l’acte de mariage de votre grand-oncle du Finistère… à la longue, vous allez vite tourner en rond comme un poisson rouge et sa mémoire de 5 secondes. Avouez que c’est dommage.

Si vous souhaitez en faire votre métier, vous imaginez bien que c’est encore plus problématique ou alors c’est une bonne astuce d’escroquerie : toujours découvrir les mêmes choses pour votre client et facturer à chaque fois… Ne vous emballez pas, la supercherie sera très vite découverte avec votre tarif horaire qui jette sur vous le souci d’exemplarité et d’irréprochabilité. Et c’est bien normal !

Pour ma part, j’adopte une organisation chronologique : à chaque recherche que je mène, je date et détaille l’objet de ma recherche. L’avantage, c’est que je peux retrouver quand, pourquoi et comment j’ai effectué telle recherche ; l’inconvénient, c’est que dans ma paperasse, il est difficile de retrouver la lignée que j’ai étudiée d’un coup d’œil : un code couleur pourrait venir pallier ce souci mais pour l’instant je n’ai pas de problème majeur à déplorer.

Enfin, non seulement par un souci d’organisation mais aussi par un souci de rigueur, je note systématiquement les références et les cotes exactes des documents et archives que je consulte : lorsque je suis aux Archives Départementales, je conserve le reçu de ma demande ; mais lorsque j’effectue des recherches en ligne, je les inscris directement dans mon logiciel de généalogie. Ce qui me permet de ne pas passer une heure à retrouver, dans un registre d’état civil de 900 vues, l’acte en question. Précision : pour encore plus de rigueur scientifique – employons les grands mots – il convient, quand cela est possible, de référencer votre archive avec le numéro de folio, et non la vue, cette dernière pouvant fluctuer selon la numérisation effectuée.

Mais là, on dépasse la seule question de l’organisation et si vous voulez qu’on parle de la citation des sources, je serai plus rigide – n’a pas une formation historique qui veut hein – c’est vraiment obligé, indispensable et non négociable. Et au-delà d’une rigidité formelle, vous verrez quand vous tomberez sur un arbre en ligne qui mentionne le décès d’un de vos aïeux que vous cherchez depuis un an et que vous ne trouverez aucune citation de source : vous maudirez la personne qui a publié son arbre et la harcèlerez via la messagerie du site pour lui extirper l’information, qu’elle n’aura sans doute pas l’ayant elle-même recopié sur un autre arbre – oui, je suis mauvaise langue, et ?

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5 commentaires

  1. Tout à fait d’accord avec votre dernière phrase…
    D’ailleurs je me maudis moi-même de ne pas avoir cité mes sources lors de mes premiers pas en recherches généalogiques… !! ce qui fait que maintenant je les reprends pour les noter !!

    1. C’est essentiel ! Déjà pour vous, mais encore plus si vous partagez votre généalogie en ligne. C’est un peu fatstidieux parfois mais à l’arrivée on gagne et du temps et en qualité 🙂

  2. J’ai beau savoir que la cote des archives présente un intérêt, elle m’embête car elle ne veut rien dire pour moi (5 Mi bidule chouette, non, alors que tel lieu, tel année, tel type de registre, oui, cela « fait sens »). Dans mon arbre, je n’indique en principe pas mes sources, sauf exception : informations apportées par d’autres (auquel cas je le note, mais je ne publie en principe aucune information sans l’avoir préalablement vérifiée), ou bien information apportée par un autre acte que l’acte que je recherche. Le reste provient directement de l’état civil.

    1. Sourcer son travail a deux intérêts : le premier est de l’ordre de la rigueur scientifique (je te le concède, ce n’est pas forcément le plus utile ou le plus folichon), le deuxième est lié à l’organisation car il permet de retrouver en un coup d’oeil où tu as trouvé l’acte en question. L’un n’empêche pas l’autre 🙂

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